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Des souris et des hommes, l'incarnation de choix à assumer

  



« J’ai toi pour t’occuper de moi, et toi, t’as moi pour m’occuper de toi ». C’est l’histoire d’une amitié puissante entre deux hommes. C’est l’histoire de la survie de deux hommes. C’est l’histoire poignante de la vie de deux hommes qui basculent.     John Steinbeck est un écrivain américain né le 27 février 1902 et mort le 20 décembre 1968. Après plusieurs petits boulots, il décide finalement de se tourner vers l’écriture ce qui lui vaudra un véritable succès, notamment après son ouvrage Les Raisins de la Colère paru en 1938. Durant de nombreuses années, il va écrire, de nombreux livres dont un, celui qui nous intéresse, Des Souris et des Hommes (1937). Dans son roman, on assiste au voyage de deux hommes, George et Lennie, l’un veillant sur l’autre du mieux qu’il peut. Mais l’autre, malgré sa gentillesse évidente, n’arrête pas de s’attirer toutes sortes de problèmes. Et ce paradoxe amène de la  frustration pour un lecteur impuissant, obligé d’être témoin de l’injustice présente.     Des souris et des hommes ; en réalité, des êtres vivants. C’est le rapport de l’homme à l’être vivant ; aussi bien souris, chien, que l’un de ses semblables ; que John Steinbeck s’approprie. Il apporte une dimension de l’être humain des plus effrayante ; nous ne sommes pas totalement maîtres de nos actes, de nous même,  malgré toute notre volonté, malgré tous nos efforts, et notre implication.     L’auteur redéfinit également la caresse dans son livre. La main se laisse habituellement guidér par le corps de l’autre lorsqu’une caresse est donnée. Mais ici, cet acte devient interdit, symbole de la toute impuissance de l’homme dans la réalisation de ses envies, de ses désirs. Elle devient la marque d’un destin difficile à croire et à accepter.     Mais surtout, ce roman retrace une amitié remarquablement forte entre les deux protagonistes de l’histoire. Dans les campagnes des États-Unis, que ce soit en forêt, dans un ranch ou sur les sentiers, on ressent l’amour qui lie George et Lennie quelles qu’en soit les difficultés. Et cet amour est renforcé par la protection que l’un donne pour l’autre, par la reconnaissance que l’autre montre à son ami.  Mais jusqu’où la protection d’un ami peut-elle aller ? Quand est-ce que nous savons ce qui est bon pour son ami le plus proche, et dans ce cas, pour sa seule famille ? Sommes-nous réellement capable de savoir ce qui est préférable pour un autre quand pour nous-même, c’est déjà difficile d’en avoir la connaissance ? John Steinbeck ne prétend pas répondre à ces questions dans son livre. Il explique juste ce qui pousse l’homme à faire des choix, à chaque instant. Et ces choix, il nous montre qu’ils ont toujours des conséquences, parfois bonnes, apportant satisfaction ; mais parfois discutables, sans être néanmoins illégitimes. Car ces choix sont portés par un homme qui a pris une décision, sa décision, en toute raison. Et c’est peut être ça le message le plus fort de ce livre, faire des choix en toute conscience, en pesant le pour et le contre, et en permettant la concrétisation de sa décision. Puis, après la réalisation de ce qu’on pensait le meilleur, assumer, totalement. Se savoir responsable de ses actes et agir en conséquences, même si pour cela un soutien extérieur est nécessaire. « À chaque pas sur le chemin de la vie, nous avons toujours le choix du pas. » (Dany Loriole-Martin), ce choix là doit donc être en accord avec ses valeurs, avec soi-même, car au bout du chemin, ce choix et toutes les autres décisions formeront ce que l’on appellera, sa vie, son existence.

Arrayet Ivanhoé

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