Voici maintenant 100 ans que la première guerre mondiale s’est achevée, laissant derrière elle des millions de familles meurtries par la mort de leurs proches. Cette guerre sans précédent aura marqué le xx ème siècle de par sa violence. Tout le monde sait que ces quatre années de combat ont été dévastatrices pour les personnes de cette époque sachant qu’il y a eu 9,5 millions de morts.
C’est pourquoi, aujourd’hui, malgré le peu de survivants, le 11 novembre est un jour très important. Ainsi, partout en France, de nombreuses commémorations ont lieu à cette date. Que ce soit des expositions, des lectures de textes sur la guerre ou tout simplement, des hommages, tout ceci a animé le pays en cette année 2018.
Mais, le temps n’aura-t-il pas raison de ces hommages ? Au vu du désintéressement croissant pour ces événements de la part des jeunes générations, peut-on imaginer ces mêmes commémorations dans 50 ans ? Le bicentenaire de la guerre sera-t-il commémoré ? Seul le futur nous le dira.
Quoiqu’il en sera, il est important de repenser aux horreurs vécues par les soldats et les civils pour éviter que cela ne se reproduise une troisième fois. En ce sens, le forum pour la paix, organisé par Emmanuel Macron ce 11 novembre 2018, est une bonne idée, sur le papier. Réunir différents dirigeants autour d’une même table pour parler d’un idéal, certes, légèrement utopique, est un acte symbolique digne.
Cependant, pour qu’un tel projet fonctionne (étendre la paix sur toute la planète), il faut savoir mettre ses ego de côté : coup médiatique, ou sincère envie de changement, quel est le but de ce forum pour le chef de la « Macronie » ? Chacun se fait son idée.
En tout les cas, la paix n’est possible qu’avec un accord commun. L’absence du président Trump au forum prouve qu’une telle ambition peut être difficile. On notera également le départ précipité du chef d’État d’Israël quittant un forum pour la paix pour s’occuper du conflit Israélo-palestinien, la guerre. Joli paradoxe, n’est-ce pas ?
Donc certes, se remémorer les événements passés est une arme pour permettre la paix, mais aujourd’hui, cela a-t-il un réel impact ? N’est-il pas primordial de laisser tomber tout d’abord les faux-semblants ? Sûrement, mais le pouvoir ne s’obtient qu’à l’aide de faux-semblants, qu’à l’aide d’une image que l’on renvoie. Au sommet, il n’y a qu’un défilé de mode où l’on montre des apparences. Mais derrière elles, ce qu’il s’y passe réellement, est-il bénéfique pour la paix ?
Arrayet Ivanhoé